Comment Nexter fait redécoller sa production de blindés

Si le Covid-19 a rendu les objectifs 2020 de livraisons de blindés de Nexter (128 Griffon, 4 Jaguar) impossibles à tenir, son PDG Stéphane Mayer veut s'en approcher le plus possible. 

Avec le soutien des syndicats, CGT comprise, le groupe s'est mis en ordre de marche pour accélérer au second semestre.

 

Le blindé Jaguar de l'armée de terre
Pascal Segrette/DICOD

 

Pas de syndrome Sandouville pour Nexter. Là où l'usine normande de Renault a vu sa réouverture stoppée par une décision de justice, suite à une plainte déposée par la CGT, le groupe d'armement terrestre a réussi à faire valider par le syndicat de Montreuil son plan de remontée en puissance des sites de production. 

La CGT a signé le 22 avril dernier, avec les autres syndicats représentatifs du groupe, un accord destiné à permettre au groupe de rattraper une partie du retard de production accumulé pendant les semaines de confinement. "Le dialogue social a été de très bonne qualité, se félicite Stéphane Mayer, PDG du groupe d'armement terrestre. Il va nous permettre de maximiser la production au second semestre." L'accord prévoit notamment la prise d'un maximum de congés en avril et mai, pour pouvoir accélérer en seconde partie d'année. 

En contrepartie, les syndicats ont obtenu le maintien du salaire à 100% pour une grande majorité des salariés en chômage partiel.
L'enjeu est clair : limiter au maximum l'effet de la crise du Covid-19 sur les livraisons de blindés du programme Scorpion, le programme de renouvellement des blindés de l'armée de terre. 

Certes, l'objectif de livrer 128 blindés multirôles Griffon et les quatre premier engins de reconnaissance et de combat Jaguar semble désormais hors de portée pour Nexter, Arquus et Thales, les trois groupes qui pilotent le programme. 

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