Pas de télétravail pour les espions, le monde du renseignement doit s’adapter

Internet surchargé, services d’espionnage redimensionnés et menaces multiformes : le coronavirus bouleverse aussi le monde du renseignement occidental, dont la vigilance redouble alors que les gouvernements sont concentrés sur la seule épidémie.



Au fur et à mesure que le monde s’enferme pour endiguer la propagation du covid-19, les services font face à une double problématique : contraints à une importante réorganisation pour éviter de propager la maladie dans leurs rangs, ils assistent aussi à une augmentation massive des volumes échangés sur internet – contenus officiels ou officieux, confidentiels ou ouverts, exacts ou faux.

Entre désinformation organisée et cyberattaques sous toutes les formes, les services veillent au grain en organisant l’alternance des équipes aux sièges. Dans le jargon militaire, on appelle ça du "mode dégradé". Les messageries du renseignement militaire sont suffisamment chiffrées pour être utilisables depuis le domicile des agents, explique un ancien des services de renseignement extérieur français (DGSE). Mais elles ne permettent pas l’accès aux bases de données les plus sensibles. "Il y a une continuité en matière de travail, mais le renseignement stratégique sera forcément plus léger", résume-t-il.

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