La 11e Brigade parachutiste de Toulouse face au coronavirus : "Préparer l'imprévisible"

Lors de son déplacement à Mulhouse à la rencontre les personnels du Service de Santé des Armées mettant en œuvre l’hôpital de campagne déployé pour soutenir des équipes hospitalières débordées, Emmanuel Macron a annoncé un effort accru des armées. 

Cette opération « Résilience » qui pourrait mobiliser plusieurs milliers de militaires sera « entièrement consacrée à l’aide et au soutien aux populations, ainsi qu’à l’appui aux services publics pour faire face à l’épidémie de covid-19, en métropole comme en outre-Mer, en particulier dans les domaines sanitaire, logistique et de la protection ». 

Dans notre région, le point avec le général Jacques de Montgros, commandant de la 11e Brigade parachutiste et de la Base de défense de Toulouse. 

 

Le général Jacques de Montgros, commandant de la 11e Brigade parachutiste  

 

La 11e Brigade parachutiste sera-t-elle intégrée à l'opération Résilience et si oui, quand, où, comment et avec quels effectifs ?

Potentiellement, toutes les unités des armées françaises sont intégrées à cette opération qui vient s'ajouter à l'opération Sentinelle, sur le territoire, et non en substitution. Elle est la contribution des armées à la lutte contre le Covid-19 et donc, la 11e Brigade parachutiste, comme les autres brigades, a vocation à y participer. Concernant le « quand », « où » et « comment », rien n'est prédéfini a priori : notre engagement sera du « sur-mesure ». Nous allons nous efforcer de répondre du mieux possible aux différentes sollicitations en nous plaçant en soutien des autorités civiles qui pourraient avoir besoin d'un concours des armées. Nous sommes disponibles et les missions seront donc définies au cas par cas en fonction des besoins, en coordination interministérielle.

Quelles pourraient alors être ces missions ?
L'opération Résilience couvre trois grands domaines : le domaine sanitaire dans lequel le Service de santé des armées (SSA) et les trois armées Terre, Air, Mer sont déjà engagées, avec, comme on l'a vu, l'hôpital monté à Mulhouse, le transfert aérien de malades ou l'envoi de bâtiments de la Marine, je n'y reviens pas. Mais à ce stade, le domaine sanitaire n'est pas forcément celui où s'exerceront le mieux les capacités de la Brigade parachutiste. Le deuxième domaine possible est celui de la logistique. À travers la mise à disposition d'emprises pour stocker du fret ou le transport, nous pourrions être amenés à agir, compte tenu des possibilités offertes par le quartier Edmé du 1er RTP, à Francazal, ou, comme l'ont déjà fait les unités toulousaines, lundi matin, en acheminant des masques de Blagnac vers un dépôt central de l'ARS. Fret, stockage, convoyage, nous pourrions donc contribuer à la lutte contre le Covid-19. Et puis le troisième domaine, c'est bien sûr la partie sécuritaire, non pas pour veiller aux mesures de confinement, qui sont du ressort des forces de sécurité intérieures, police et gendarmerie, mais pour contribuer à assurer la protection de sites sensibles ou la surveillance de sites nécessaires à la lutte contre le Covid-19, lieux de stockages, de dépôts de matériel médical.


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