Tribunal correctionnel de Marseille : le militaire détournait des armes pour le banditisme

Le caporal-chef avait volé des Famas au coeur de la base aérienne d'Istres. Il comparait au côté du commandant présumé du pillage et de trois complices



Une affaire très sensible, qui interroge sur la sécurité des sites censés être parmi les plus protégés de France : on parle des bases militaires disséminées sur le territoire avec leurs abondants stocks d'armes, de munitions, d'explosifs... Un dossier de détournement de pistolets automatiques et de fusils d'assaut, rien que ça, qui résonne singulièrement à l'heure où la liste noire des jeunes hommes tombés sous les rafales, le plus souvent sur fond de trafic de stupéfiants, vient encore de s'allonger la nuit dernière au Merlan....Retour en arrière. Direction Istres. Ce 21 septembre 2016, c'est un véritable tremblement de terre qui a secoué le quartier général de l'armée de l'air. Stupeur dans les rangs : un militaire affecté au fret venait de se rendre coupable de vol 

Rappel des faits :


Quatre caisses «contenant des carcasses d'armes de poing et d'épaule, des pièces de sécurité ainsi que divers matériels techniques» avaient disparu de la base de l'armée de l'air à Istres (Bouches-du-Rhône). Le parquet de Marseille avait requis le placement en détention provisoire de quatre suspects, dont un caporal-chef. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à un vol d'armes «en bande organisée». L'exaction avait été constatée le 21 septembre 2016

Une information judiciaire a été ouverte notamment pour «association de malfaiteurs en vue de commettre un vol en bande organisée» et «violation de consignes en état d'urgence par militaire», a annoncé le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux. 

Une femme parmi les suspects

Selon les premiers éléments de l'enquête, les armes ont été volées dans les quatre jours qui précédaient le 21 septembre. «Les recherches se sont rapidement orientées en direction d'un caporal-chef en charge du fret et ayant à ce titre accès au lieu sécurisé de stockage des armes», a précisé le chef du parquet marseillais. Les trois autres personnes placées en garde à vue dans cette affaire sont des proches de ce militaire, «dont une femme».

«Au cours de leurs auditions, trois des quatre gardés à vue ont reconnu leur participation aux faits», poursuit le procureur. «Certains armes volées» ont d'ores et déjà été rendues «inutilisables» grâce aux pièces de sécurité retrouvées en perquisition par les enquêteurs spécialisés de la gendarmerie, souligne le magistrat. Selon «La Provence», la piste du banditisme serait privilégiée.

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