Dans les pas des soldats marnais au sud Liban

Casques, gilets pare-éclats et rations de combat occupent le coffre du SUV, soigneusement dissimulés sous une épaisse couverture verte. 

 

Une centaine de kilomètres, seulement, séparent l’aéroport international de Beyrouth et le camp militaire de Dayr Kifa. « Mais le trajet est aléatoire. Sa durée, par exemple, peut doubler. Lundi dernier (le 13 janvier), nous avons mis trois heures. Des manifestants coupaient les axes routiers. »

 

 Le parcours s’effectue sans encombres, entre chien et loup. Nul besoin de s’équiper de casques et de gilets pare-éclats. Encore moins d’ouvrir une ration de combat pour réchauffer un rougail saucisses… Pas ou peu de ralentissements aux abords des check-points que tiennent les Forces armées libanaises (FAL).

 

Tout juste le temps de découvrir les paysages. Souvent endommagées, les routes sont bordées par de longues rangées d’orangers. Ou, moins bucolique, par des panneaux sur lesquels sont affichés des portraits de martyrs ou d’hommes politiques.
Sur le camp militaire de Dayr Kifa, ondoient de grands drapeaux des Nations unies. Leurs couleurs dominent, malgré la nuit tombée. Les képis sont bleus. Les véhicules, blancs. Il n’y a que les treillis qui soient kaki.
Majoritairement français, les soldats qui y sont détachés constituent la Force Commander Reserve (FCR). « Une force de réaction rapide, traduit son actuel commandant, le colonel Philippe Gennequin, par ailleurs chef de corps du 12e régiment de cuirassiers (RC) d’Orléans. Notre mission, dite de réserve, consiste à intervenir sur l’ensemble de la zone d’action de la Finul, sur ordre du général. Elle implique également un contrôle du cessez-le-feu et la surveillance de la frontière entre le Liban et Israël. Cela se traduit sous forme de missions d’observation et de reconnaissance quotidiennes, qui s’effectuent avec les Forces armées libanaises. »

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