Cet ancien militaire octogénaire agressé : "Ils ont mis l’arme sur la tempe de ma femme"

Cet ancien militaire, victime avec son épouse d'une violente agression à son domicile, a voulu témoigner dans les colonnes de L'Est Républicain pour mettre en garde ceux qui pourraient être confrontés à des malfaiteurs.


Le traumatisme reste énorme, trois jours après l’abjecte agression dont ont été victimes à leur domicile Roger (83 ans) et son épouse Monique (81 ans). « Je me méfie de tout le monde, mais il faut que je témoigne, pour que les gens sachent, pour que les autres se protègent, car ces types sont des sauvages », explique l’ancien militaire. Les marques que le retraité porte sur son visage attestent de la violence de l’agression. Des hématomes énormes marquent son front, ses deux yeux. Ses bras aussi. Son épouse est fortement marquée psychologiquement.

Les faits se sont déroulés ce lundi. Vers 12 h 30, on sonne à la porte de l’appartement, situé au cœur du centre-ville de Toul. « Mon fils venait juste de partir », se souvient Roger. « Alors, je pensais que c’était lui qui revenait ». Roger ouvre et reçoit instantanément des coups au niveau de la face. « J’ai encore des réflexes de l’armée, j’ai riposté, mais j’ai reçu un grand coup de crosse de pistolet ».

« J’ai vraiment cru qu’ils allaient la tuer »

L’octogénaire chute. L’individu au pistolet, cagoulé comme son acolyte, se dirige vers le salon où se trouve Monique. Le deuxième malfaiteur attache les mains du mari. « Ils ont mis l’arme sur la tempe de ma femme. Quand le gars lui a dit « donne-moi le fric, ou je te tue, j’ai vu rouge, j’ai vraiment cru qu’ils allaient la tuer ». Après une vingtaine de minutes d’angoisse, Roger parvient à ouvrir la fenêtre qui donne sur la rue. « J’ai crié : au secours, à l’assassin ! ». Les deux voleurs décampent, en emportant un maigre butin, non sans avoir mis à sac l’appartement. « À un moment, j’ai pensé, je vais prendre une balle », se souvient Monique. « Des agressions d’une telle violence dans notre ville, c’est du jamais vu. Normalement, ça n’arrive qu’à la télé », poursuit-elle. L’ancien militaire est remonté : « Il faut que ça s’arrête, il y a comme une série en ce moment ».

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