Castelnaudary : Joao, français par le sang versé

Légion étrangère. Le régiment fête ses 100 ans cette année.

Il est français et pas peu fier de l’être et même si une partie de son cœur bat pour le Portugal, son pays natal, Joao est français avant tout… 

Français depuis le bout de ses rangers jusqu’à son béret vert. 

"Français à 100 %".

La ministre de la Défense de l'époque lui avait rendu visite à l’hôpital et remis son décret de naturalisation au Sénat (à droite).  

 Joao est légionnaire, adjudant-chef au 4e régiment étranger et devenu français "par le sang versé". Il fut même le premier à l’être après la parution du décret octroyant la nationalité française par une procédure exceptionnelle à tout légionnaire blessé en opérations qui en exprime le souhait, une loi qui avait été alors adoptée à l’unanimité tant à l’Assemblée le 30 novembre 1999 qu’au Sénat le 16 décembre suivant.

Polycriblé, atteint par 87 éclats d’obus

C’est en Côte d’Ivoire, le 6 janvier 2003, que la vie de ce sergent-chef, affecté à Calvi et déployé en opération extérieure, a bien failli basculer, quand un obus de mortier est tombé tout près de lui. Polycriblé, atteint par 87 éclats d’obus aux membres inférieurs et supérieurs ainsi qu’au visage, évacué aussitôt vers un hôpital de campagne, il est rapidement rapatrié en France où il subira huit opérations et restera un an à l’hôpital.
Visites présidentielle, ministérielles, du chef d’État-Major de l’Armée de terre, de généraux…
"J’avais un carnet de rendez-vous tenu par le personnel soignant, et les médecins calaient les soins en fonction de ça", se souvient-il dans un sourire. Tous les jours, des personnalités françaises se pressaient à son chevet depuis Jacques Chirac, président de la République à la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie ou encore de Pierre Mesmer, ancien ministre et ancien légionnaire, du CEMAT, au chef d’État-Major de l’Armée de terre en passant par des généraux ou encore le président du Sénat.

La loi venait d’être promulguée

Français par le sang versé… La loi venait de sortir et c’est tout naturellement que la ministre a proposé à Joao la nationalité française. "Ma femme, mes enfants étaient français, j’aurais pu faire la demande pour le devenir. J’étais bien noté, carré, cela aurait peut-être mis du temps mais je l’aurais obtenue. 

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