"Nous évitons le pire" : au Sahel, le chef de l'armée française réaffirme la nécessité de l'opération Barkhane

Après la mort de 13 soldats français au Mali le 25 novembre dernier, et face aux critiques portant sur l'enlisement de l'opération Barkhane, le général Lecointre est allé sur place rappeler la nécessité de cette mission. 

 

Le Chef d’état major des armées, le général François Lecointre, lors de son déplacement à Niamey, au Niger, le 11 décembre 2019 (Etat-major des Armées)

En acronyme militaire, ce déplacement s'appelle une ITH, pour "inspection de théâtre". En trois jours, du 11 au 13 décembre, le Chef d'état-major des armées (CEMA) a alterné briefings opérationnels et visites diplomatiques au Niger et au Mali. L'avion du général François Lecointre s'est d'abord posé sur la base aérienne de Niamey, par où transite l'essentiel des hommes, du matériel, et de la logistique nécessaires aux 4 500 femmes et hommes de l'opération Barkhane.

Il n'y aura pas de grand soir, de grande bataille définitive avec défilé triomphal sur les Champs-Elysées. Nous sommes là pour endiguer la crise.Le général François Lecointreà franceinfo
Dans la soirée - et il fera de même le lendemain à Gao - le plus haut gradé français s'adresse à une quarantaine d'officiers. Le coeur de son discours : rappeler le sens de la mission. "Nous sommes ici pour assurer notre sécurité pour les 30 ans qui viennent", assure t-il, "car si nous laissons le chaos s'installer, les États sahéliens vont s'effondrer sur eux-mêmes, laisser la place à l'Etat islamique, ce qui provoquera une pression migratoire sur l'Europe, avec tous les risques populistes que cela entraînera"

 

Commentaires