Opération Barkhane : le djihadisme au Sahel, ennemi aux mille visages

Une kyrielle de groupes djihadistes sévissent au Sahel, ce qui complique le combat mené par l’opération Barkhane depuis 2014.

 

Tofagala (Burkina Faso), le 7 novembre 2019. Trois suspects ont été interceptés par les Français. Après avoir été interrogés et fichés, ils seront relâchés faute de preuves. LP/Philippe de Poulpiquet   

 

Dans le jargon de l'armée française, on les appelle les GAT, les groupes armés terroristes. Derrière cet acronyme se cache la nébuleuse secrète et dense des djihadistes qui sévissent dans la Sahel et que combattent les soldats de l'opération Barkhane, dont nous avons suivi le travail début novembre. Combien sont-ils? Quels sont leurs objectifs? D'où viennent-ils? Difficile d'y voir clair tant leurs alliances sont mouvantes, le contrôle des territoires qu'ils exercent occulte. La « zakat », l'impôt qu'ils prélèvent aux populations, permet en partie aux services de renseignement de jauger l'étendue de leur zone d'action.

Dans le Sahel, théâtre d'opérations de la force Barkhane, sept groupes se détachent. Les plus connus ont fait parler d'eux au moment du déclenchement de l'opération Serval, en 2013. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), encore actif au nord-ouest du Mali, Ansar Dine, au nord-est ou encore le Mujao, au centre. Au fil du temps, d'autres se sont imposés, comme les katibas (unités) Macina et Sema.

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