Projet de char d'assaut franco-allemand : oui, les chars lourds ont encore un avenir

La France et l'Allemagne s'engagent dans deux projets militaro-industriels majeurs, un avion de combat et un char d'assaut. 

Si la question de l'utilité du remplaçant du Rafale à l’horizon 2040 se pose peu, il y a plus d’interrogations sur le futur char franco-allemand.

 

 

Les deux projets ont été lancés il y a deux ans grâce à une impulsion politique forte, mais ils butent aujourd’hui sur des blocages industriels, des questions de répartition des tâches. Le conseil franco-allemand de Défense, qui se réunit ce mercredi 16 octobre 2019 à Toulouse, est censé lever les blocages sur le NGF (Next generation fighter) et sur le MGCS (Main combat ground system).Mais au-delà de ces blocages se pose une question de fond : aura-t-on en 2040, pour remplacer le Leclerc français et le Leopard allemand, vraiment besoin d’un char lourd ?

Pour appuyer l'infanterie, le char lourd reste et restera incomparable en matière de puissance de feu, de capteurs jour/nuit et de relais de communicationsJoseph Henrotin, DSI à franceinfo

Aujourd’hui, la France dispose de 222  chars Leclerc, dont aucun n’est déployé en Opex (opération extérieure). Au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane ? Zéro. En Irak, dans le cadre de l’opération Chammal ? Zéro. Quatre Leclerc sont stationnés dans les États baltes, au titre de la mission Lynx, et 13 aux Émirats arabes unis, par ailleurs seul pays à avoir acheté le tank français. Aucun des chars Leclerc sous drapeau tricolore n’a jamais tiré un coup de canon en opération.

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