Châteaurenard : "Sans lui je serai dans un cercueil", l'acte héroïque d'un ancien légionnaire salué au tribunal

Une altercation avait eu lieu le 14 juillet entre deux hommes devant un bar de la cité des Tours. L'un d'eux était revenu armé d'un fusil. L'intervention d'un ancien militaire a sans doute permis d'éviter le pire.



"Sans lui je serai dans un cercueil", assure le jeune homme ayant été mis en joue. "Un geste d'un grand courage", pour le procureur de la République. "Une intervention salvatrice", pour les personnes ayant assisté à la scène... Tous les témoignages portent à croire que l'acte de cet ancien légionnaire fut héroïque en ce 14 juillet à Châteaurenard.


Les faits se déroulent peu après le marché, à l'heure où les forains remballent leur matériel. Au même moment, à l'intérieur du bar Le Royal, une dispute éclate entre deux hommes, âgés de 24 et 52 ans, visiblement bien alcoolisés et qui ne se connaissent pas. La tension monte, les insultes fusent, et c'est la première intervention du militaire, qui réussit à convaincre l'individu le plus âgé de rentrer chez lui, qui permet de désamorcer la situation. C'est en tout cas ce que pensent les personnes présentes dans le bar à ce moment-là.

Une arme chargée 

Dix minutes plus tard, l'homme, qui habite à 150 mètres, revient armé d'un fusil. Il met en joue l'autre individu, avec qui il s'était disputé quelques minutes auparavant. L'ex-légionnaire intervient de nouveau. En quelques secondes, il jette un verre à la figure du quinquagénaire, pour le déstabiliser, puis lui subtilise l'arme avant de le jeter au sol et lui mettre un coup de fusil sur la tête, histoire de l'assommer. Une fois neutralisé, il va demander que cette personne soit mise en PLS en attendant les secours. Un réflexe courageux et héroïque qui a sans doute permis d'éviter le pire dans la cité des Tours. "D'autant plus que l'arme était chargée avec une balle", explique-t-on du côté des forces de l'ordre.


Hier, au tribunal de Tarascon, les témoignages ont été accompagnés du visionnage de la scène filmée par une caméra de vidéosurveillance de la ville. Les deux hommes à la base de cette altercation étaient sur le banc des accusés. Le premier notamment pour menace avec arme. "Quand je vais chercher le fusil, je ne sais pas qu'il y a une balle dedans. Je suis sorti de mes gonds et j'ai fait la connerie de ma vie. Je voulais juste leur faire peur, je ne voulais pas tirer, je n'aurai jamais tiré", se défend-il à la barre.


Pour le second, il lui était notamment reproché d'avoir mis deux coups de pied à son agresseur, une fois ce dernier à terre. Encore alcoolisé, il a également proféré des insultes aux policiers ayant pris sa déposition. "J'étais sous le coup de l'émotion, j'étais choqué", explique-t-il à la barre, tout en dénonçant des insultes racistes qui auraient également été prononcées par le quinquagénaire.


Quant au héros du jour, il a également dû passer quelques heures en garde à vue, afin que toutes les circonstances de cette affaire soient établies.


L'homme de 52 ans a été condamné à la peine de 2 ans de prison, dont 1 an avec sursis. L'autre prévenu à 3 mois de prison.

Source : La provence

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