Service national universel : un nouveau service militaire ?

Treize départements participent à la première édition pilote du Service national universel (SNU). Cette nouvelle version durera un mois en tout.

Vingt ans après l'abandon du Service militaire, le coup d'envoi du Service national universel (SNU), a été donné ce 16 juin 2019. C'était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron et ce projet en avait rendu plus d'un septique. À partir de ce dimanche soir, les premiers volontaires vont dormir dans leur dortoir. Ils sont 2 000, âgés de 15 et 16 ans. Alors, que vont-ils faire ? 



  • Le service national universel (SNU) démarre ce dimanche à échelle réduite : 2.000 volontaires de 15 ou 16 ans (lycéens, décrocheurs scolaires, apprentis, élèves en CAP) ont été répartis sur 13 départements et seront hébergés dans des « centres SNU » (internats, centres de vacances, Crous, etc.).
  • Au programme de ces 12 jours : activité physique en pleine nature, visites de sites, témoignages d’autres engagés, sensibilisation aux valeurs de liberté, égalité et fraternité, connaissance des principaux services publics, module d’initiation au Code de la route.
  • Après cette première phase en hébergement collectif, ils devront réaliser une mission d’intérêt général cet été ou durant l’année scolaire 2019-2020 : deux semaines, d’affilée ou pas, au sein d’une association, maison de retraite, services de pompiers…
Le dispositif est appelé à se généraliser au fil des ans à l’ensemble d’une classe d’âge, soit 800.000 adolescents.

Quels sont les objectifs du gouvernement ?

Quatre objectifs ont été rattachés au SNU : « développer une culture de l’engagement » pour « accroître la cohésion et la résilience de la nation », « garantir un brassage social et territorial de l’ensemble d’une classe d’âge », « renforcer l’orientation en amont et l’accompagnement des jeunes dans la construction de leurs parcours personnel et professionnel » et enfin « valoriser les territoires et leur patrimoine culturel ».

« L’idée c’est que tous les jeunes sortent avec une formation aux premiers secours, et une connaissance des réflexes à adopter en cas de crise. Les municipalités auront leur contact et pourront les solliciter en cas de besoin. Je souhaite aussi que ce vivier puisse être mobilisé pour des cérémonies patriotiques », détaille également auprès du Parisien Gabriel Attal.

Quel est le budget ?

Le secrétaire d’Etat Gabriel Attal évalue à 2.000 euros par jeune le coût des 12 jours passés en hébergement collectif, cette année. Rapporté à 800.000 personnes, le budget à terme « se situera sans doute autour de 1,5 milliard d’euros » a estimé ce dimanche le secrétaire d’État.

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