Les forces spéciales mobilisées pour l'exercice Athena.

Jusqu'au 28 juin, un entraînement majeur des Forces spéciales (FS) se déroule dans le Grand Sud, avant projection. 

 

Entre action clandestine et opérations conventionnelles, ces unités sont aujourd'hui incontournables dans tous les conflits modernes. 
Surtout lorsque se mènent des guerres de l'ombre entre états sur des territoires étrangers et lorsque la mobilité des terroristes jihadistes ignore toute ligne de front. 

DDM Pierre Challier

Ils détestent les projecteurs. Ne se présentent que visage couvert en public. Mais le 75e anniversaire du Débarquement et l'hommage aux 177 hommes du commando Kieffer comme la mort des maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello – les deux commandos Hubert tombés le 10 mai dernier lors de la libération de quatre otages au Bukina Faso – ont récemment replacé en pleine lumière les militaires des Forces spéciales (FS).
Marine, armée de Terre, armée de l'Air, ils sont environ 4 300 sous les ordres du COS, le Commandement des opérations spéciales à Vélizy-Villacoublay. Descendants lointains de l'inventif Gédéon de l'Ancien Testament et, bien sûr, d'Ulysse «aux mille ruses», ils ont pour devise «Faire Autrement» : atout sans égal d'une frappe imprévisible contre l'ennemi.
Et pour conduire en autonomie de plus ou moins longues missions en terrain hostile, ils sont désormais un «outil indispensable à l'action d'un état moderne» (1), écrivait dès 2002 éric Denécé. Pourquoi ? Parce que ces commandos d'élite sont à la fois le «couteau suisse» et le «coup de poing américain» des gouvernants, dans un contexte de conflits asymétriques, d'univers flous et… de réduction des budgets militaires pour le «conventionnel», (le leur restant secret). Reconnaissance et renseignements, interventions en zones grises, sous uniforme, mais entre deux eaux et trois frontières… lutte antiterroriste, évacuations de ressortissants, libération d'otages, et, bien sûr, comme on l'a vu en Afghanistan fin 2001 ou au Mali, début 2013, ouverture d'un théâtre d'opérations : «Nous sommes là pour proposer aux décideurs une panoplie d'options permettant de graduer la réponse en fonction des résultats politiques qu'ils souhaitent, lorsque la situation ne permet pas d'intervention massive», rappelle un officier.

Toujours garder un coup d'avance

Dans le Grand Sud ? La Nouvelle-Aquitaine concentre les FS de l'armée de Terre, avec le 1er RPIMa à Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques, le 13e RDP à Martignas-sur-Jalle en Gironde et le 4e Régiment d'hélicoptère des forces spéciales à Pau, ville de leur...

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