Le légionnaire qui avait tué son agresseur a été acquitté

L’ancien militaire était accusé d’avoir poignardé un dealer qui l’avait agressé en 2014. 

Les faits remontent à 2014, l’agression avait eu lieu gare du Nord à Paris. BERTRAND GUAY/AFP


La cour d’assises a reconnu que l’agresseur s’était infligé lui-même les blessures qui lui furent fatales.
Le verdict est tombé ce vendredi.

Le légionnaire qui avait tué son agresseur en mai 2014 a été acquitté par la cour d’assises. L’ancien soldat, qui a quitté l’armée il y a plus d’un an, était poursuivi pour «violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

«On ne crie pas victoire, déclare au Figaro Me Henri de Beauregard. On ne se réjouit pas quand il est question de la mort d’un homme». Mais l’avocat, qui assurait avec Me Matthieu Brochier la défense du prévenu , fait état du soulagement de son client. «Il est content, continue Me de Beauregard. Parce qu’il est acquitté bien sûr, mais aussi parce que cela signifie qu’il a été cru.»

Le soldat n’avait pas poignardé son agresseur

Au cœur du procès se posait la question de la mesure de la défense du soldat, accusé d’avoir poignardé à la cuisse son agresseur et de lui avoir tranché l’artère fémorale. Les juges ont cherché à savoir si oui ou non, l’ancien soldat avait porté des coups de couteau.
Au cours de la rixe qui l’avait opposé à un dealer gare du Nord qui lui proposait de la drogue, le légionnaire avait arraché l’arme de son agresseur. Le dealer s’était finalement effondré alors qu’il prenait la fuite pour décéder quelques heures plus tard à l’hôpital des suites de blessures infligées par le couteau. Le légionnaire se défendait d’avoir porté des coups, il soutenait que l’agresseur s’était empalé lui-même, en lui assenant des coups de genoux. Cette version a finalement été acceptée par le tribunal qui a reconnu l’absence de coup, et l’innocence de fait de l’ancien militaire.
Sollicité par le Figaro source de cet article, l‘accusation n’a pas souhaité répondre. Il reste dix jours au parquet général pour faire appel de cette décision.

Pour rappel: MilitairesActu

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