Tant que des Français seront menacés, «nous irons les chercher»
OPERATIONS SPECIALES Le chef des opérations spéciales fait le récit du sauvetage des otages français au Bénin
Le vice-amiral Laurent Isnard, chef du commandement des opérations spéciales, en charge de la libération de plusieurs otages au Burkina Faso. — ISSOUF SANOGO / AFP |
La libération de Patrick Picque et Laurent Lassimouillas dans la nuit de jeudi à vendredi a été réalisée au prix de la mort de deux militaires.
Ils avaient été enlevés le 1er mai pendant un séjour touristique au Bénin, pays jusque-là épargné par l’insécurité en Afrique de l’Ouest, mais dans une zone déconseillée par le ministère français des Affaires étrangères. Ce qui a suscité des critiques à leur encontre. « Nous n’avons aucun doute sur le bien-fondé de notre mission. Et ce n’est pas à moi de juger si la mission d’aller porter secours à une personne est légitime », a répondu à ce sujet le chef militaire.
« Il y a bien eu une prise de risque assumée, partagée »
Evoquant l’opération qui a conduit à cette libération, le vice-amiral a précisé que « les commandos devaient s’approcher au plus près » du lieu de séquestration « en toute discrétion, pour être absolument certains de neutraliser les terroristes et de libérer les otages sains et saufs ».« C’est la raison pour laquelle nos commandos sont entrés simultanément dans les différentes huttes sans être certains de ce qu’ils y trouveraient. Il y a donc bien eu une prise de risque assumée, partagée, car elle fait parie de notre métier », a-t-il expliqué.
L’opération a été déclenchée quand les militaires se sont rendu compte que les otages allaient quitter le Burkina Faso pour se rendre au Mali « ce qui impliquait un risque réel qu’ils passent entre les mains d’un groupe terroriste beaucoup plus dur », a-t-il encore dit.
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