Mort d'un militaire à Sarrebourg en 2016 : verdict ce mardi
Un Sarrebourgeois de 28 ans est accusé du meurtre d'un jeune militaire de 25 ans le 21 juillet 2016 à Sarrebourg.
Une bagarre très alcoolisée pour un motif futile est à l'origine du drame.
Devant les Assises de la Moselle ce lundi et demain mardi, le procès d'un Mosellan de 28 ans, un Sarrebourgeois, accusé d'avoir causé la mort il y a deux ans d'un militaire du 1er régiment d'infanterie de Sarrebourg. La victime, 25 ans, avait été tuée le 21 juillet 2016 dans la nuit, en pleine rue, à Sarrebourg.
Les coups mortels ont été portés avec une arme peu banale. Pas de couteau ni d'armes de poing mais un club de golf. L'accusé n'est pas golfeur mais ferrailleur. Il fait partie de la communauté des gens du voyage. Le club était dans son camion. Il ne connaissait pas le jeune militaire. La famille de la victime elle "ne comprend toujours pas ce terrible déchaînement de violence", explique Me Blanche Szturenski, qui défend les parents biologiques et les deux soeurs de la victime.
L'excès d'alcool explique cette violence hors norme
L'excès d'alcool explique malheureusement "cette violence hors norme" selon l'avocate de la défense, Me Dominique Boh-Petit. "Aujourd'hui encore, il n'arrive pas à réaliser qu'un homme est mort dans cette bagarre", ajoute-t-elle. A l'audience, l'accusé confirme qu'il buvait jusqu'à 12 bières de 75 cl par jour. Un volume si impressionnant que l'avocate générale lui demande de le repréciser. Il est encore ivre (1,7 grammes d'alcool par litre de sang) quand il rentre chez lui ce 21 juillet à 3h du matin et interpelle le jeune militaire, qui passe la soirée chez des amis et se trouve au balcon."Qui déclenche les hostilités?" demande la présidente Anne Cazals sans obtenir de réponse claire. Tout dérape à cause d'une voiture éraflée, celle de la victime. Le soldat descend dans la rue avec un ami, ancien militaire. Eux aussi ont beaucoup bu et veulent en découdre. D'après leur entourage, tous deux s'enivrent régulièrement depuis une mission musclée en Afghanistan. "On s'est retrouvé sous le feux des Talibans", témoigne à la barre l'ami de la victime.
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