Le régime des militaires, un casse-tête pour la réforme des retraites

Carrières très courtes, absence de surcote, bonifications spécifiques : intégrer les retraites des militaires dans le futur régime universel sera un défi.

 

Chez les militaires, il n'y a pas d'âge minimum pour partir à la retraite, uniquement une durée de service. - Shutterstock

 

La  réforme des retraites  s'annonce un parcours du combattant pour les militaires. Quels que soient les choix du gouvernement pour bâtir  le futur régime universel par points , la cote risque d'être mal taillée pour les gendarmes et les assurés sociaux des trois armées, tant les règles de leur propre régime sont spéciales. Le rapport annuel sur les pensions de la fonction publique, publié la semaine dernière, le montre bien.

Première bizarrerie : alors que deux tiers des militaires sont des contractuels, et 100 % des soldats de base, tous cotisent au  régime de la fonction publique d'Etat , géré directement par Bercy.
Les militaires sont les assurés sociaux qui ont la carrière la plus brève, surtout ceux qui vont sur le terrain. Ainsi, les simples soldats et les sous-officiers doivent justifier de seulement dix-sept ans de carrière pour jouir d'une pension militaire à effet immédiat, contre 42 ans dans le privé. De plus, il n'existe pas d'âge minimum légal : seule la durée de service compte.
L'âge de départ de ceux qui partent au motif de leur ancienneté est donc de 41 ans en moyenne pour les militaires du rang, et de 49 ans pour les sous-officiers. Bien loin des 62 ans des civils.

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