Raid aérien de l’armée française contre des djihadistes au Burkina Faso

La force « Barkhane » a mené dans la nuit de mercredi à jeudi 4 octobre une frappe aérienne dans le nord du Burkina Faso contre un groupe de djihadistes armés, a annoncé l’état-major français. 

Le bilan de la frappe n’était pas encore établi jeudi. Des djihadistes venaient d’attaquer un détachement de la gendarmerie burkinabé.

 
By Thomas GOISQUE photo d'illustration

Les djihadistes venaient d’attaquer un détachement de la gendarmerie burkinabé à Inata. Selon le ministère burkinabé de la sécurité, un gendarme a été tué et un autre blessé dans l’attaque « de grande envergure perpétrée par un grand groupe de terroristes lourdement armés ».

 A la demande des autorités du pays, Barkhane est « immédiatement intervenue » pour prendre en chasse les assaillants, a précisé l’état-major français dans un communiqué. Un drone Reaper a été dirigé vers la zone de l’attaque et deux Mirage 2000 et un avion ravitailleur ont décollé de la base française de Niamey (Niger).

Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015. Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés et Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises. Selon un bilan officiel établi mi-septembre, les attaques islamistes ont fait 118 morts : 70 civils et 48 membres des services de sécurité.

 Les attaques – contre des convois de l’armée ou des services de l’Etat à l’aide d’engins explosifs improvisés – se multiplient par ailleurs dans l’Est depuis le début de l’année, ouvrant un nouveau front pour les forces de sécurité burkinabées. Ces actions n’ont pas été revendiquées à ce jour. « C’est une menace à extension potentiellement régionale. Nous sommes là pour aider dès que nécessaire », dit-on au ministère français des armées.

L’opération de contre-terrorisme « Barkhane » s’est réorientée en octobre 2017, avec deux priorités nouvelles : produire du renseignement humain, par la constitution d’un réseau de sources dans la population ; et occuper durablement le terrain avec les armées du Sahel. Le but affiché est d’encourager les forces nationales, maliennes surtout, à revenir dans les zones mitées par les djihadistes.

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