Le ministère des Armées est confronté depuis sept ans aux dysfonctionnements de son logiciel de paie.
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Thomas Lo Presti/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP | | |
Depuis sept ans, Louvois fait des siennes. Surtout, le logiciel de paie
de l'Armée française coûte très cher à son ministère. «Nous sommes face à
des indus constatés, qui s'élevaient au 31 juillet 2018 à 573 millions
d'euros, accumulés depuis le début de la crise Louvois», affirmait le
secrétaire général pour l'administration du ministère des Armées
Jean-Paul Bodin, lors d'une audition à l'Assemblée nationale
il y a quelques jours. Sur cette somme, 405 millions d'euros, soit plus
de deux tiers, ont été recouvrés, selon lui, indiquant malgré tout que
95 millions d'euros ont été abandonnés. Dans le détail, 20 millions
d'euros résultent de remises gracieuses, le reste de «problèmes de
calendrier dans l'envoi des demandes de recouvrement».
Lors de cette même audition, Jean-Paul Bodin a voulu rassurer en
précisant que la situation tendait à se stabiliser avec ce système dont
on attend toujours le remplacement, initialement prévu l'an passé. «Le
nombre de recours déposés par les militaires devant la commission dédiée
se situait aux alentours de 50 depuis le début de l'année et a baissé à
38 en août», a-t-il déclaré. Il a également affirmé que «sur 185.778
soldes payées en août 2018, 0,04 % l'ont été hors Louvois», considérant
que la quasi-totalité des paies se font aujourd'hui via ce logiciel.
Le nouveau logiciel a du retard, mais débarquera bientôt
Instauré
en 2011, ce système de paie est régulièrement qualifié de «désastreux».
Censé mutualiser et harmoniser le système des paies, il n'a fait que
semer la panique sur les fiches des soldats français,
mettant parfois certains d'entre eux en grandes difficultés.
En 2015, son remplacement par Source Solde s'était précisé et était
alors prévu pour 2017... puis pour 2018. Il n'en est toujours rien.
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