Violences : pompiers et gardiens de prison vont tester les caméras-piétons

Les sapeurs-pompiers et les surveillants de prison pourront désormais utiliser à titre expérimental les caméras-piétons. 

 

Une proposition de loi a été adoptée lundi au Parlement, avec un vote de l’Assemblée conforme à celui du Sénat. 

Elle entérine aussi leur utilisation par la police municipale. 

Cette décision qui fait l’unanimité au sein des deux professions tombe au moment où les pompiers de Saint-Mathieu-de-Tréviers lancent un coup de gueule sur les réseaux sociaux.

 

Les caméras-piétons permettent d’enregistrer les interventions de ceux qui les portent. Leur utilisation va être élargie à titre expérimental aux pompiers et surveillants de prison, mais aussi pérennisée pour la police municipale. Le texte du sénateur Jean-Pierre Decool (Les Indépendants), présent en tribune, a été adopté par 54 voix pour, aucune contre, ce lundi.

Déjà utilisées par la police et la gendarmerie

L’expérience s’est révélée concluante dans plus de 300 communes -comme par la police municipale de la Grande-Motte- où ces caméras-piétons ont été testées depuis ces derniers mois. Ce dispositif, censé améliorer les rapports entre les forces de l’ordre et la population est déjà utilisé dans la police nationale -Sécurité publique, comme à Montpellier, Béziers, Sète et Agde- et la gendarmerie, dont le groupement de l’Hérault. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du lancement de la Police de sécurité du quotidien -PSQ- dès septembre.
Après une expérimentation concluante avec la police municipale, l’Assemblée a donc voté ce lundi, une loi pour élargir l’expérience aux gardiens de prisons et aux sapeurs-pompiers en intervention. Récemment, dans l’Hérault, trois « soldats du feu » volontaires de la caserne de Capestang ont été malmenés, alors qu’ils portaient secours à une victime pour l’évacuer à l’hôpital.

Saint-Mathieu-de-Tréviers : « Touche pas à mon pompier »

Des plaintes ont été déposées par les pompiers et par le Sdis de l’Hérault. Les gendarmes enquêtent actuellement sur ces faits. Sur la page Facebook des sapeurs-pompiers de Saint-Mathieu-de-Tréviers, un pompier volontaire du Sdis 34 crie sa colère après ces actes de violences et des vols qui ont frappé les pompiers héraultais, ces derniers jours et dont Métropolitain s’est fait l’écho : outre l’agression de Capestang, le véhicule Berlingo des pompiers de Fabrègues a été dérobé lors d’une intervention nocturne -et retrouvé intact quelques heures plus tard- et un scope d’une valeur de 20’000 € a disparu du véhicule léger de secours médical -Vlsm- garé devant les urgences du CHU Lapeyronie, à Montpellier. L’appareil n’a pas été retrouvé.
Voici le message fort des pompiers de Saint-Mathieu-de-Tréviers :
« Nous avons envie de pousser un gros coup de gueule. Pas pour lancer une polémique ou raviver des débats sans fin sur notre société, mais un vrai coup de gueule suite aux derniers événements qui touchent notre corporation. L’Union départementale des sapeurs-pompiers de la Gironde -Udsp 33- vient de condamner sur sa page une nouvelle agression subie par nos collègues girondins. Juste avant, nous apprenions que des collègues de Montpellier s’étaient fait voler un scope (appareil médical de près de 20’000 €) au CHU Lapeyronie. Avant-hier, nos collègues de Grenoble sont tombés dans un guet-apens, où des hommes armés se sont servis dans les coffres d’un fourgon et ont volés une disqueuse et une tronçonneuse thermiques. Et en juin à Vendôme, trois sapeurs-pompiers qui venaient éteindre un feu et se font agresser par le locataire des lieux.  La liste n’est hélas pas exhaustive et y’en a marre !!!!
Un pompier n’est pas là pour se faire agresser, insulter ou frapper. Il est là pour secourir la population, toute la population Sans tenir compte de là où tu habites, d’où tu viens, en qui tu crois, que tu sois un homme, une femme, ou entre les deux. Que tu sois vert, jaune ou bleu, riche ou pauvre, érudit ou ignare, ivre ou à jeun, on vient, c’est notre engagement. Pourquoi ? Parce que nous avons pris l’uniforme pour aider, partager, intervenir là où vous avez besoin de nous. Vous, c’est toi, c’est ton voisin, ton frère, ta mère, ta compagne ou ton chéri. C’est ta maison qui risque de brûler parce qu’un abruti désœuvré a cru marrant de mettre le feu à une poubelle. C’est ton bébé qui respire mal, un randonneur qui est tombé, ou une maman qui a fait une sortie de route. Les sapeurs-pompiers, ce sont des hommes, des femmes et du matériel. Respecte-les tous, car le jour où tu en auras besoin, tu seras bien content de nous avoir au bout du fil, de nous voir arriver et nous occuper de toi ou de tes proches.
Touche pas à mon pompier : notre post a été lu par un de nos collègues de Capestang, qui a été agressé hier avec deux de ses collègues, alors qu’il sportaient secours à une victime. Un des proches de la victime les a insultés, leur a craché dessus et les a menacés de mort. Et à Fabrègues, un véhicule a été volé et abandonné pendant une autre intervention ».

 

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