JUSTICE Deux militaires poignardés à Gap : dix mois de prison ferme pour l'agresseur


Hier, en milieu d’après-midi, un homme accusé de violence avec arme a comparu au tribunal correctionnel de Gap présidé par Jean-François Astruc. 

Une comparution immédiate qui intervenant après que l’homme a été mis en garde à vue samedi soir.

 

 

Gap, samedi, 21 h 40, à proximité de la cathédrale, deux personnes sont témoins d’une altercation : un individu insulte et gifle un homme de couleur. L’un des deux témoins, Peterson Rostain, 20 ans, s’interpose, demande à l’agressé de partir et essaye de calmer l’agresseur. Mais ce dernier, visiblement très alcoolisé, sort un couteau et blesse sans gravité à l’avant-bras celui qui tente de lui faire entendre raison. Le deuxième témoin, Mattéo Ghamri, 20 ans, ceinture alors l’homme qui semble devenu fou et reçoit à son tour un coup de couteau à la cuisse, plus sérieux, celui-ci manquant de peu l’artère fémorale.

« Ça m’a fait comme un cocktail dans la tête »

L’accusé, Angelo Golfieri, 35 ans, ferrailleur à Gap, défendu par Me Djermoune, reconnaît les faits et explique qu’il a bu une quinzaine de bières fortes depuis le matin. Ajoutées aux médicaments qu’il doit prendre pour ses crises d’épilepsie, elles « lui ont fait comme un cocktail dans la tête ». Il explique qu’il est en phase de divorce depuis un an et qu’il ne s’en remet pas. Il devait récupérer ses enfants et sa femme n’a pas voulu, lâche-t-il.
« Il est obsédé par une vie de famille qu’il n’a pas et qui lui manque », explique Me Djermoune. Un engrenage de la violence qui a réapparu à cause de cette situation familiale, après une dizaine d’années où Angelo Golfieri s’est tenu à peu près tranquille. Parce que l’homme a un casier judiciaire plutôt fourni. Il doit d’ailleurs comparaître prochainement pour des faits remontant au début du mois.
Les deux témoins blessés, militaires de leurs états, ne se sont pas portés partie civile et ont assisté à l’audience comme de simples témoins. Ils ne se sont donc pas exprimés.

« Si je vais en prison, je risque de me suicider »

Après avoir entendu l’accusé et lui avoir posé un certain nombre de questions, le président a donné la parole à Aude Ménaige, substitut du procureur, qui au regard du nombre de condamnations précédentes et de la gravité des faits reprochés à Angelo Golfieri, a requis une peine de 18 mois de prison dont six avec sursis assortie d’une mise à l’épreuve et d’une obligation de soins.
Me Djermoune a alertét le tribunal du risque qu’il y avait à condamner son client à de la prison ferme. En effet, depuis le matin, ce dernier n’a pas cessé de répéter qu’il attentera à sa vie s’il est emprisonné.
Une menace qui n’a pas intimidé le tribunal, qui a suivi en grande partie le réquisitoire de la substitut du procureur en condamnant Angelo Golfieri à 18 mois de prison, dont huit mois avec sursis avec mise à l’épreuve, obligation de se soigner en prison, d’être suivi à sa sortie, et une interdiction de porter une arme pendant cinq ans.

Source: le dauphine

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