Un traitre ayant rejoint DAESH de retour de syrie devant les assises

Trois hommes comparaissent devant la cour d'assises spéciale de Paris. L'un d'entre eux est jugé par défaut, probablement mort en Syrie. Un autre est un "ancien militaire"  français qui a rejoint les rangs du groupe terroriste État islamique. 

Photo d'illustration

 

C'est une vidéo de propagande de Daech de 2014, "Une journée passée avec les moudjahidin de France" qui a alerté la justice sur le cas d'Erwan Guillard. Dans ce film de 16 minutes, les djihadistes font de lui un symbole, celui d'"un ex-soldat repenti de l'armée française ...".

Effectivement, le Breton de 29 ans a servi au sein des armées. En 2009, il s'engageait dans l'armée de terre, au sein du premier régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers. Non retenu, il décide rejoindre la Syrie dés 2012 au volant de sa voiture mais n'y parviendra pas.

Un combattant de l’organisation État islamique

Nouvelle tentative en août 2013, en avion cette fois. Erwan Guillard rejoint alors les rangs du Jabhat Al-Nosra, puis l'organisation État islamique et les zones de guerre au début de l'année 2014. Car Erwan Guillard, alias Abou Qatada pour les djihadistes de Daech, est un combattant, il ne s'en cache pas.

Blessé par une grenade, il est hospitalisé à Raqqa. A son retour, il raconte comment il a assisté à des exactions, porté une ceinture explosive ou encore croisé Samy Amimour, l'un des kamikazes du Bataclan.

Bref, le père de deux enfants s'explique sans rechigner aux enquêteurs et reconnaît jusqu'à ses convictions religieuses, toujours radicales, malgré son retour en France. Devant la cour d'assises spéciales (composée uniquement de magistrats professionnels), il encourt 20 ans de réclusion.