Qu’est-ce qu’un hommage national ?

La cérémonie d’hommage national au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, assassiné vendredi à Trèbes (Aude), aura lieu mercredi 28 mars matin aux Invalides, à Paris.

Photo d'illustration

La cérémonie sera ouverte au public. Accompagné de son épouse, le Président de la République prononcera un éloge funèbre.

Le Monde nous rappelle dans quel situation se déroule de telles cérémonies

Un hommage national : dans quelle situation ?

Sur décision de la présidence de la République, un hommage national peut être rendu à des personnalités qui ont eu une conduite exceptionnelle au service de la nation. Au départ, ces cérémonies étaient réservées aux militaires « morts au service de la France dans l’accomplissement de leur mission », selon la définition du ministère de la défense, d’où le lieu de la cérémonie, le plus souvent aux Invalides, à Paris.

Jusqu’en 2015, il était « extrêmement rare » d’y honorer des civils, indique le ministère : « Quand des honneurs sont rendus à un civil, c’est parce qu’il avait un passé de résistant ou un haut grade dans la Légion d’honneur. »

Les modalités ne sont pas fixes, ainsi pour un hommage national, et selon le décret pris par l’Elysée, plusieurs dispositions peuvent être prises à l’échelle du pays :

- mise en berne des drapeaux (à mi-mât),

- minute de silence,

- arrêt des activités des administrations pendant un jour ou plus. 

Comment se déroule la cérémonie ?

Dans le cadre d’un hommage national présidé par le président de la République, la cérémonie aux Invalides se déroule traditionnellement de la manière suivante, sans qu’aucun texte ne la codifie a priori, même si elle s’ouvre et se ferme par La Marseillaise :
 
- d’abord les honneurs militaires,

- les troupes sont passées en revue par le chef de l’Etat, qui est également chef des armées,

- arrivée du cercueil recouvert du drapeau tricolore,

- discours des proches,

- éloge funèbre prononcé par le président de la République,

- honneurs funèbres militaires,

- départ du cercueil et les honneurs au drapeau.

A côté des hommages ponctuels, il existe aussi une série de journées d’hommages nationaux collectifs : 

- morts pour la France (5 décembre),

- journée nationale de commémoration de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions (10 mai),

- journée nationale des sapeurs-pompiers (en juin),

- journée nationale d’hommage aux militaires de la gendarmerie décédés dans l’accomplissement de leur devoir (16 février),

- journée d’hommage national aux policiers morts pour la France (4 mai).

Et le deuil national ?

De la même manière, c’est l’Elysée qui décide par décret d’un deuil national — ce qui n’est pas le cas pour la dépouille de M. Arnaud Beltrame. Ce deuil national, les anciens présidents y ont droit — le dernier remonte à 1996 et la mort de François Mitterrand — néanmoins, ce deuil a été « étendu » aux victimes du terrorisme :

- une journée après les attentats du 11 septembre 2001,


- trois jours ont été décrétés après les attentats du 13 novembre 2015,


- une journée pour les victimes de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016,
et pour les victimes des attentats du 7 janvier 2015.


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