Le service national universel en ligne de mire

Armée - Entre 600 000 et 800 000 jeunes Français concernés

Le président Macron en a fait un étendard de campagne, et les ministres concernés, comme les militaires, ne s’accordent pas sur sa forme finale. 

Un rapport gouvernemental doit être rendu le 30 avril.

Le président Macron, lors d’un exercice au camp de Suippes, près de Reims, jeudi dernier. Photo AFP

 

Vingt ans que le service national avait disparu des écrans radar après son enterrement de première classe par Jacques Chirac, en 1997. Mais quelques semaines avant la bataille de l’élection présidentielle, en mars 2017, la question d’un « service national universel » (SNU) est remontée au front, sous l’impulsion du candidat Emmanuel Macron.
Un an plus tard, alors que ce dernier est devenu entre-temps chef d’État et chef des Armées, le sujet revient sur le tapis. En force. Les Français y adhèrent : 60 % d’entre eux se disaient favorables récemment à l’instauration d’un service national obligatoire de 3 à 6 mois. Quelle forme peut prendre ce SNU ? C’est toute la question. Emmanuel Macron promettait qu’il serait obligatoire, tout comme Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, mais la ministre des Armées, Florence Parly avait expliqué qu’il « n’aurait probablement pas un caractère obligatoire ». La cacophonie a ajouté au flou qui entoure ce projet.
Ce SNU, qui doit devenir, selon les termes du président, « le socle d’une solidarité nationale affermie », suscite des crispations. Dans le camp des militaires (lire par ailleurs), comme parmi les opposants. Car un triple C -contrainte, complexité, coût estimé entre 3 et 5 milliards d’euros- pourrait plomber la manœuvre. Le coût ne devrait pas être « prohibitif », a promis le président, puisqu’« il ne s’agit pas de recréer des casernements massifs ».

CLIQUEZ ICI POUR LIRE LA SUITE

Commentaires