"Cheville cassée, côte cassée, gazé, pris des cailloux"... Quand les policiers de la BAC de Sarcelles racontent leur quotidien

Après la médiatisation de plusieurs agressions contre les policiers depuis 2016 et pour comprendre le quotidien de la BAC dans les quartiers les plus sensibles 

 

Après les récentes agressions de policiers à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis),  à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), à Viry-Châtillon (Essonne) et près de la place de la République à Paris, les policiers ont à nouveau dénoncé "la haine anti-flics".

 

Membre de la brigade anti-crimminalité (BAC) d'Annecy, le 31 octobre 2017. (NORBERT FALCO / MAXPPP)

  "On va faire le tour du quartier, on va patrouiller et c'est de l'improvisation". C'est avec ces mots que Jérôme, major de police et chef de la BAC de Sarcelles, résume sa journée de travail. Il a 25 "baqueux" sous ses ordres. 


Une violence au quotidien

Comme beaucoup de leurs collègues, Jérôme et Sébastien ont eu du mal à supporter les images de la jeune policière rouée de coups de pieds à Champigny-sur-Marne et pourtant les violences font partie du quotidien de ces deux fonctionnaires expérimentés. En 17 ans de BAC à Sarcelles, Jérôme fait le compte de ses blessures.
J'ai déjà eu : cheville cassée, vis dans la cheville, côte cassée, gazé de la tête aux pieds, pris des cailloux... Enfin, tout ce qu'on veut quoi.

Il a déjà eu jusqu'à 70 jours d'incapacité totale de travail (ITT). C'était il y a quelques années. Sébastien, lui, se souvient d'une mission dans un appartement "où ça a complètement dégénéré". Il a vu un collègue "se prendre des.......


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