Charleville-Mézières : l'Etat refuse de protéger un ancien interprète afghan de l'armée

Menacé en Afghanistan pour avoir travaillé pour l'armée française, Mohammad Basir Ibrahimi a fui son pays pour rejoindre la France. 
Ses démarches pour obtenir un visa restent vaines. 
Le jeune interprète hébergé dans un foyer pour migrants de Charleville-Mézières risque à tout moment d'être expulsé.

D'août 2011 à septembre 2012, Mohammad Basir Ibrahimi travaille comme interprète anglophone pour l'armée française. "Je voulais oeuvrer pour la paix", confie celui qui a grandi dans un pays en proie à la guerre civile, puis sous la coupe du régime des Talibans. 

Mohammad Basir Ibrahimi avec les troupes de l'OTAN - Mohammad Basir Ibrahimi
 
 
 
Lorsqu'en 2015, l'OTAN retire ses troupes du pays, un officier lui conseille de se rendre à l'ambassade de France à Kaboul afin de bénéficier de la procédure de relocalisation. Sur les 252 demandes de visa adressées à la France, environ 150 sont rejetées, dont celle de Mohammad Basir Ibrahimi. "On me demandait de prouver que j'étais menacé, c'est stupide"
Des menaces, Mohammad Basir Ibrahimi raconte en avoir reçues. En novembre 2015, un homme l'accoste dans une échoppe : "Je t'ai reconnu, tu travaillais pour l'armée. Suis-moi". Un autre individu, armé, l'attend à l'extérieur. Mohammad Basir Ibrahimi parvient à s'enfuir. Il plie bagage dès le lendemain. 

Menacé en Afghanistan, ignoré par la France

Commence un long périple, à pied, en bateau, en voiture, de camps de réfugiés en camps de réfugiés. Objectif rejoindre la France. Mais nous sommes en décembre 2015.....
 
Cliquez ici pour lire la suite

Commentaires