Vers une réduction des moyens militaires français en Irak et Syrie
L’opération « Chammal », lancée en 2014 contre l’organisation Etat islamique, devrait être allégée.
Les armées ont présenté au président de la
République, vendredi 8 décembre, lors d’un conseil de défense, des
options pour réduire les moyens militaires français
en Irak et en Syrie.
CHRISTINE POUJOULAT / AFP |
Pour l’heure, il s’agit d’alléger
l’opération « Chammal » lancée en septembre 2014 contre l’organisation
Etat islamique (EI), non de la clore. Elle compte aujourd’hui 1 200
soldats.
Sous réserve d’une confirmation des arbitrages présidentiels, la base
aérienne projetée de Jordanie ne devrait plus compter douze avions de
chasse, mais six. Les canons de 155 mm mis en œuvre par les 150 soldats
de la Task Force Wagram devraient, eux, quitter l’Irak. Les Caesar,
surutilisés depuis un an, doivent de toute façon faire l’objet d’une
lourde maintenance, indiquent les spécialistes.
Paris souhaite par ailleurs continuer d’assister « la partie la plus performante de l’armée irakienne »,
à savoir les unités de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS), auprès
de qui les forces spéciales étaient jusque-là déployées en nombre,
jusque dans les combats de Mossoul. Cette mission de formation et
d’assistance, considérée comme « un investissement d’avenir » au ministère des armées, a déjà été allégée.
« Ne partez pas tous »
« L’EI perd ses territoires mais se disperse, et sa possible mutation conduit la coalition à juger que tout n’est pas terminé, indique-t-on au ministère. Nous
entrons dans une phase de stabilisation, les Etats-Unis ne veulent pas
se retirer précipitamment et leur message est : “Ne partez pas tous”. »
Les militaires français devraient donc tirer moins de bombes, mais .....
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