L’ex-militaire et réserviste devenu trafiquant de cocaïne

L’ancien militaire s’était “ reconverti ” dans le trafic de stupéfiants. Condamné à quatre ans de prison jeudi, il est quand même ressorti libre du tribunal.


Photo d'illustration DR
Tribunal correctionnel de Tours
Libre… mais avec une convocation devant le juge d’application des peines pour fixer les modalités d’aménagement de celle prononcée jeudi par le tribunal : quatre ans d’emprisonnement, dont deux et demi ferme ! Un quantum supérieur à deux ans, donc théoriquement non aménageable. Sauf que Mickaël a déjà effectué huit mois de détention provisoire entre 2015 et 2016. Du coup, il descend en dessous du seuil…
Une « porte » laissée entrouverte par la procureure Sabine Neale dans ses réquisitions, ce qu’a fort justement relevé Me Jacques Sieklucki en défense du prévenu.
Mickaël – 35 ans, coupe quasi-militaire – est quelqu’un qui aime l’ordre et la discipline. Le sentiment d’appartenance à un groupe. De sa période sous les drapeaux entre 2000 et 2009 – de 18 à 27 ans – il conserve le prestige de l’uniforme. Même s’il a vu deux de ses chefs en Côte d’Ivoire prendre de la cocaïne. C’était quand même deux super-sportifs, constatera-t-il.
Est-ce pour cela que, de retour à la vie civile, il se laisse tenter par un peu de coke quand quelqu’un lui en propose ? Du « produit » de qualité, dont il fait profiter quelques connaissances. Au point de devenir, en l’espace de quatre ans, « un fournisseur de cocaïne reconnu sur la place de Tours ». Et surtout de quoi alimenter un train de vie confortable. Car Mickaël a plusieurs fers au feu.
Électricien de formation, il monte son entreprise en même temps qu’il rénove deux maisons sur un terrain dont il hérite, avant de les louer. Revenus locatifs et salaire viennent s’ajouter aux bénéfices du trafic. A lui la belle vie, les voyages : Bruxelles, Pays-Bas mais aussi Bangkok, Djerba, la Guyane… et les voitures.

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