Blessé lors d’une intervention, un pompier doit rembourser 9000 euros à l’Assurance maladie

Aurélien Boidin, jeune sapeur-pompier de 21 ans, avait tenté de secourir ses deux collègues de l’incendie d’Estrée-Blanche (Pas-de-Calais).



Le dramatique incendie avait coûté la vie à cinq personnes, dont deux sapeurs-pompiers. C’est d’ailleurs en voulant sauver ses collègues qu’Aurélien Boidin a été sérieusement brûlé aux mains, aux bras et aux cuisses. Son geste héroïque avait été salué par Emmanuel Macron. Le jeune homme avait même reçu l’ordre national du Mérite. Depuis, le quotidien du jeune homme est plutôt rythmé par les soins que par la gloire. À présent, fini les louanges, on lui demande de rembourser près de 9 000 €. « D'octobre à juin, l’assurance a continué de me payer et aujourd’hui elle me demande de rembourser la somme de 8 824,32 € », explique Aurélien à La Voix du Nord . La raison de ce revirement de situation est due à une expertise médicale demandée à l’assurance maladie qui en déduit que son arrêt n’est pas imputable à un accident de travail. Le jeune homme conteste cette décision.

Soutenu par ses proches

Pour dénoncer cette situation, Aurélien a souhaité médiatiser l’affaire dans les journaux et sur Facebook. « Je suis retourné un an et demi en arrière, confie-t-il à nos confrères de La Voix du Nord. Ça commençait à aller mieux, j’avais retrouvé du travail mais là, ça me met au fond du trou. Je le vis très mal. J’ai le sentiment d’être l’oublié d’Estrée-Blanche. » Pour lui, impossible de sortir autant d’argent, « même si c’est 100 € par mois, ça prendra huit ans », souligne-t-il. Pour l’aider, ses proches ont lancé une cagnotte afin de rassembler la somme demandée par l’Assurance maladie. Le jeune homme peut aussi compter sur le soutien des pompiers, pour le moins choqués du traitement réservé à celui qui porte encore en lui les stigmates de l’incendied’Estrée-Blanche.

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